À la fin de l’année 2024, la valeur totale de l’immobilier résidentiel mondial atteignait 286,9 mille milliards de dollars américains, selon une nouvelle analyse menée par Savills.
Si ce chiffre traduit une baisse de 2,7 % sur un an en dollars US, il reste toutefois 19 % plus élevé qu’au niveau précédemment observé.
Malgré ce recul en valeur globale, la majorité des pays ont connu une hausse en monnaie locale, tirée par la hausse des prix de l’immobilier et l’expansion continue du parc de logements.
Les dix principaux marchés – la Chine, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Canada, l’Australie, la Corée du Sud et l’Italie – représentent à eux seuls 71 % de la valeur totale de l’immobilier résidentiel mondial.
La Chine reste le premier marché, avec 29 % du total, malgré une baisse de 5,2 % sur un an (soit une chute de 8 % en dollars américains), en raison de la baisse des prix et du ralentissement de la construction neuve.
Les États-Unis, deuxième marché mondial, représentent 18 % de la valeur totale, avec une hausse de 5,1 % sur un an.
Répartition mondiale de la valeur résidentielle totale
Source: Savills Research
« Une augmentation de la valeur totale de l’immobilier résidentiel reflète une croissance économique et une expansion du marché, mais peut également être le signe d’une accessibilité au logement de plus en plus limitée », explique Paul Tostevin, directeur de Savills World Research.
Parmi les nouvelles entrées dans le top 10, on trouve l’Australie, qui est passée de la 11e place en 2019 à la 8e en 2024. Quant à l’Italie, après avoir occupé la 9e place en 2019 puis chuté à la 12e en 2022, elle fait son retour dans le top 10 en 2024.
En Europe, toujours sous l’effet d’une offre limitée faisant grimper les prix, les Pays-Bas sont passés de la 19e à la 15e place entre 2019 et 2024, tandis que l’Espagne est montée de la 20e à la 17e place.
« La richesse résidentielle est inégalement répartie à l’échelle mondiale », conclut Paul Tostevin. « L’Europe concentre un quart de la valeur immobilière mondiale, tout en ne représentant que 10 % de la population mondiale. De son côté, l’Amérique du Nord détient 22 % de cette valeur, alors qu’elle ne compte que 6 % de la population globale. À l’inverse, l’Afrique et l’Asie, qui abritent la majorité de la population mondiale, ne possèdent qu’une part relativement faible de la richesse résidentielle. »
« Cette disparité met en évidence un potentiel de croissance futur dans les pays à forte densité démographique et à économie en développement rapide. Par exemple, l’Inde, aujourd’hui le pays le plus peuplé au monde, ne se classe encore qu’au 16e rang en termes de valeur résidentielle totale. »
Répartition de la valeur résidentielle par rapport à la population
Source: Savills Research, Oxford Economics (population data). Asie Pacifique sauf la Chine et Hong Kong SAR, l’Afrique exclut l’Afrique du Nord
Les pays moteurs de la croissance mondiale
La hausse de la valeur résidentielle totale est un indicateur de croissance économique et d’expansion du marché, mais elle peut également refléter une baisse de l’accessibilité au logement. Plusieurs pays ont connu une croissance significative de la valeur de leur immobilier au cours des cinq dernières années, ce qui les a propulsés dans les classements mondiaux.